Les populations rurales de Bikoro, d’Ingende (Equateur) et de la périphérie de la ville de Mbandaka ont plaidé jeudi 31 mars pour la levée de plusieurs services de l’Etat et des abus constatés. Des abus allant des violations des droits humains aux mauvaises pratiques, qui sont à la base des conflits communautaires.
Leurs délégués à la table ronde provinciale organisée à Mbandaka ont plaidé pour des solutions durables et l’amélioration de leurs conditions de vie.
Au cours de la table ronde provinciale, les délégués des communautés rurales, où s’exécute un projet agricole appuyé par OXFAM, ont dénoncé entre autres des bavures policières, des amendes exorbitantes et illégales, la concussion des agents de l’Etat et de l’éducation, les conflits fonciers ainsi que la pénurie d’eau potable,
Un habitant de Bongonde Drapeau, dans la commune de Wangata, temoigne :
« Les policiers entaillent des moustiquaires en lianes et menottent des gens comme des gibiers. Pour leur déplacement ; ils exigent 20 000 FC ou un montant que nous paysans ne pouvons avoir. Sinon ils entrent chez vous saisir des biens ou les fruits, de l’élevage domestique. Nous plaidons auprès de vous les autorités pour que cessent ces pratiques et que nous soyons en paix ».
Ces paysans ont mené leur plaidoyer directement auprès du vice-gouverneur de province et des ministres provinciaux sectoriels. Mais aussi auprès des délégués de l’assemblée provinciale, des services de sécurité ainsi que de l’administration scolaire, invités à cette rencontre.
Ces autorités ont toutes reconnu ces difficultés et promis de les améliorer. Parmi les solutions, l’inspecteur provincial de la territoriale, Awazi, a préconisé l’itinérance des autorités provinciales.
Le ministre provincial de l’Information et Porte-parole du gouvernement Papy Ekate a appelé la population à connaitre ses droits et à dénoncer le mal.