Le collectif des avocats d’Elie Lungumbu Mulonge, ancien administrateur de l’Agence nationale de renseignement (ANR), dénonce la détention prolongée de leur client, dans les cachots de ce service de renseignement, en violation des dispositions légales.
Dans un point de presse tenu le samedi 19 mars à Kinshasa, les avocats de cet ancien administrateur qui avait démissionné de ses fonctions depuis juin 2021 ont exigé sa libération pure et simple, parce qu’il est détenu arbitrairement.
A défaut, les avocats d’Elie Lungumbu Mulonge exigent que leur client soit plutôt transféré devant son juge naturel :
« Monsieur Elie Lungumbu n’a pas été entendu jusqu’à ce jour. Il ne connait pas le motif de son interpellation. Nous n’avons pas accès à lui à ce jour. Nous avons saisi l’administrateur général de l’ANR. Jusque-là, il n’a pas encore donné suite à notre requête. La famille, ses enfants voudraient savoir, de quoi il est accusé. Et évidemment, il doit être transféré devant son juge naturel, présenter ses moyens de défense », rappelle Me Valentin Mulonda.
Selon lui, les institutions ou les services des pays ne doivent pas fonctionner contre leurs propres citoyens :
« La république doit protéger ses citoyens, et pour le cas de M. Elie Lungumbu, il a servi la République. Il fut REDOC, et à ce jour, il devrait bénéficier d’un traitement digne de soi. Est-ce qu’il lui est reproché de démissionner ? Selon la loi, le statut des agents de carrière de l’Etat, la démission c’est un droit. Et dans ce pays, il y a beaucoup de personnes qui ont travaillé dans le service de sécurité et qui ont quitté volontairement. Et à ce jour, ils ont dans d’autres postes de responsabilité où ils servent la république ».
Elie Lungumbu a été arrêté le 26 février alors qu’il voulait s’envoler pour l’étranger « en raison de ses activités privées ».
Son passeport a été confisqué et il a été conduit à l’ANR où il est gardé, selon ses avocats.