L’Union européenne offre trente-cinq millions d’Euros pour le deuxième programme d’appui à la réforme de la justice lancé jeudi 17 mars à Bunia (Ituri). Selon le ministère de la Justice, ce programme vise à « renforcer l’Etat de droit, promouvoir la démocratie en RDC à travers l’indépendance du pouvoir judiciaire ». Il concerne quatre provinces dont l'Ituri, le kasai, l'Equateur et Kinshasa.
La deuxième phase de réforme de la justice va s’étendre sur une durée de trois ans.
A en croire le chargé de programme de l’ONG Avocat sans frontières, Fabien Botosiwa, ce programme du ministère de la justice appelé PARJ2, comporte plusieurs aspects dont le plus important est l’accompagnement et l’assistance des victimes des crimes des guerres et des crimes contre l’humanité.
Avocat sans frontières est une ONG parmi les acteurs du programme en Ituri. La structure insiste sur la protection des personnes.
Pour l'un des avocats, Me Jean-Paul Bwino, la volonté d’améliorer le climat de travail dans ce secteur de la justice est un grand atout pour l’Etat de droit en RDC.
Cependant, ces derniers sont préoccupés par l’efficacité de ce programme.
D'après lui, c’est le 5e programme de la réforme judiciaire que connait la province de l’Ituri, pourtant le mal persiste.
« Il serait important que PARJ 2 couvre les lacunes laissées par ses prédécesseurs », a déclaré le doyen du Barreau de l’Ituri.
C’est le second programme de réforme étatique qui vient d’être lancé en Ituri au cours de cette semaine et qui est réalisé dans un contexte d’insécurité dans cette province, après le secteur de l’éducation qui a bénéficié d’un financement de la Banque Mondiale.