Un chef des Maï-Maï Mwanabi Bosanabi, surnommé « Portugais » et opérant dans la localité de Lowa en territoire d’Ubundu dans la province de la Tshopo, dit vivre en insécurité à cause des menaces des Force armées de la République démocratique du Congo (FARDC) bien qu’ayant déposé les armes. Le commandant adjoint de la 3e zone de défense, le général de brigade Alembia Nzambe, l’appelle pour sa part au calme.
Le chef Maï-Maï Mwanabi Bosanabi dit avoir déposé les armes depuis le 20 juin dernier, conformément au mot d’ordre du Chef de l’Etat invitant les groupes armés à se désengager de leurs mouvements. Bien qu’ayant suivi ce mot d’ordre, l’ancien maître de la forêt de Lowa affirme que sa vie est menacée et que l’Etat congolais n’a toujours pas répondu à sa demande ; celle de faciliter son retour à la vie civile.
« J’ai un document attestant le dépôt officiel des armes que je détenais. Jusqu'à présent, je suis toujours menacé par des militaires. Si j’arrive à Muchaliko là où se trouvent les militaires, je suis toujours menacé. Chaque jour je suis menacé pendant la nuit, on encercle même ma maison nuitamment», a-t-il confié à Radio Okapi.
Réagissant à ces allégations, le commandant adjoint de la 3e zone de défense, le général de brigade Alembia Nzambe appelle l’intéressé au calme. Un programme réaménagé de désarmement, réinsertion et réintégration communautaire pour tous les groupes armés est en train d’être mis sur pied, déclare-t-il.
Ce chef milicien a combattu l’Institut congolaise de conservation de la nature (ICCN) durant plusieurs années dans la forêt de Lowa, puisqu’opposé à l'érection du parc de la Lomami.