Le manioc peut être utilisée comme la farine alternative qui devrait entrer dans la fabrication des pains. L'analyste économique Al Kitenge a fait cette proposition mardi 15 mars à Kinshasa. Il réagissait à la question de la baisse du gramme de pain, alors que le prix est resté le même.
« L'Etat Congolais a décidé d'admettre dans la fabrication des pains 10% de manioc d'autres pays vont jusqu'à 30% de manioc. Le manioc peut devenir cette farine alternative ne serait-ce partiel pour être en mesure de faire du pain mais en parallèle nous devons être en mesure comme pour les autres produits de commencer un programme de recherche et d'implantation intensive de blé qui est une matière que nous consommons en grande partie », a-t-il indiqué.
Pour Al Kitenge, cette situation de la baisse du grammage été observée bien avant le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, deux pays producteurs de blé.
Il estime en outre que l’autre difficulté pour les pays comme la RDC réside dans le fait que l’économie congolaise est extravertie, ou tournée vers l’extérieur, alors que le pays dispose des atouts pour remédier à cette situation.
« Dans cette guerre entre l'Ukraine et la Russie, on se rend compte que les exportations deviennent terribles sur le plan mondial et les forces géo-économiques se perturbent et du coup, la disponibilité du blé en particulier devient un problème et nous encaissons le prix étant donné que ça monte », a expliqué Al Kitenge.
Il regrette que la RDC puisse « malheureusement payer le prix de ce qui est disponible. »
« Et aujourd'hui, on s'aperçoit que notre extraversion économique est une faiblesse notoire. J'ai juste envie de vous dire que dans notre pays pousse le blé dans l'Est comme au Kongo-Central dans les parties froides ça continue à pousser jusqu'aujourd'hui il est juste question qu'on se mette en place », a indiqué l'analyste économique Al Kitenge.