Une hausse de prix des produits brassicoles est observée ces jours à Mbuji-Mayi. Un casier de bière Doppel, Skol simba, ainsi que Tembo, par exemple, qui se vendait à quarante-deux mille francs congolais (21 USD) se vend actuellement à soixante voire septante mille francs congolais (30-35 USD).
Cette hausse a eu de l’incidence sur le prix de la bouteille de bière. Vendue à 4 500 francs congolais (2.25 USD), elle revient à 8 000, voire 9 000 francs congolais (4-4.5 USD).
Les dépositaires des produits brassicoles justifient cette hausse par la loi de l’offre et de la demande.
Un tenancier d’un bar, Boniface Bidilukinu, appuie cette explication et ajoute que les difficultés d’acheminement des produits par la Société nationale des chemins de fer du Congo sont aussi à la base de cette hausse des prix de la bière :
« Nous avons un problème de rareté de produits. Comme on dit en économie que ce qui est rare coute cher. Et ça, c’est lié au fait que la SNCC ne nous sert pas comme il se doit. Nous avons beaucoup de produits en cours de route, mais l’acheminement vers Mwene-Ditu est compliqué. Nous avons un wagon ou deux wagons pour un mois ou deux mois. Bien que nous ayons acheté à des prix bas, le besoin sur le marché est vraiment énorme. En plus il n’y a pas de route. »
Les détenteurs des terrasses, quant à eux, sollicitent l’implication des autorités pour le retour de la BRASIMBA au Kasaï-Oriental.
« On a maintenant des difficultés énormes. On souffre pas mal, compte tenu de l’atmosphère qu’on a maintenant, on est en train de souffrir. Subitement la bière arrive à Mbuji-Mayi, passe à 70 000 francs. Que la BRASIMBA retourne à Mbuji-Mayi. On ne sait pas comment faire nourrir nos enfants », a demandé Gédéon Kapiamba, propriétaire d'une terrasse.
Il affirme que depuis la fermeture à Mbuji-Mayi et à Kananga de la BRASIMBA, en septembre 2020, les prix des produits brassicoles sont devenus instables dans le Grand Kasaï.