Des Kulunas saccagent la salle d’opérations de l’hôpital général de Kikwit (Police)


Deux groupes de bandits, appelés "Kulunas", se battaient la nuit du mardi à ce mercredi 9 mars à Kikwit, dans la province du Kwilu; occasionnant une vive tension dans la ville et la mort de l’un d’eux coup de couteau. 

C’est aux environs de 22 heures locales d’hier mardi que la tension a commencé précisément au quartier Bongisa dans la commune de Lukolela à Kikwit. Il s’agit de deux bases des bandits urbains communément appelées Kuluna qui se battaient sauvagement. 

Le commandant sous commissariat urbain de la police de Kikwit, le commissaire supérieur principal Odon Kashala qui livre l’information à Radio Okapi, indique que ces Kulunas ont saccagé la salle d’opérations de l’hôpital général de Kikwit, où est allé mourir un autre Kuluna qui, selon lui, a été en prison il y a moins de deux semaines passées. Il appelle la population au calme et à collaborer avec la police pour lutter contre le gangstérisme urbain.

Dans ces accrochages, un Kuluna s’est blessé gravement et a succombé de ses blessures quelques minutes après, explique le commandant commmissariat urbain de la police de Kikwit:

« Il y avait des Kulunas qui se battaient. Alors, les policiers sont intervenus. Malheureusement, il y avait déjà un Kuluna qui était blessé. Juste quand les policiers intervenaient, celui-là qui était blessé, les siens l’ont pris et l’ont amené à l’hôpital général. Fâcheusement de là, ils se sont mis à saccager l’hôpital général. Quand nous sommes arrivés, on a trouvé la salle d’op pratiquement les vitres cassées".
 A l’arrivée de la police, a-t-il poursuivi, "ils ont tenté de fuir, nous avons mis la main sur trois parmi eux, et trois motos qui les ont aidés à aller faire cette bavure au niveau de l’hôpital".
Le corps de cette victime est à la morgue. Le commissaire supérieur principal Odon Kashala précise qu'il s'agit d'un récidiviste:
"Quand vous regardez le gars qui est mort, on l’appelle Lipasa 32, il est un chef de gang. Ce Lipasa, qui vient de mourir là sur le coup de couteau de ses collègues, ça ne fait pas longtemps qu'il était arrêté à la onzième région militaire. Il n’y a pas deux semaines, il était en prison. Je ne sais pas qu’est-ce qui s’est passée pour qu’il se retrouve encore dehors pour trouver la mort aujourd’hui».

A l’heure actuelle, la situation est sous contrôle de la police qui est en train de remettre l’ordre dans la ville, a-t-il assuré. En attendant, il a appelé la population de Kikwit au calme et à se liguer à la police pour combattre la criminalité due au phénomène Kuluna.
 

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