Sud-Kivu : dégradation très avancée de la route Uvira-Baraka


La route nationale numéro 5 est dans un état de dégradation très avancé entre Uvira et Baraka dans la province du Sud-Kivu.
Les transporteurs et autres usagers de cette route d’intérêt national ont lancé lundi 7 mars un cri d’alarme aux autorités du pays pour qu’elles puissent désenclaver cette région par la réhabilitation de la route.

Longue de 93 Km, la RN5 est traversée par de dizaine de ruisseaux et rivières entre Uvira et Baraka. En cette période des pluies, les érosions ont coupé en dent de scie plusieurs parties de cette route jusqu’à la rendre dans un état pitoyable. 

Sur les escarpements de Luhanga et Pemba, les collines rocailleuses ont été récemment détonées par l’Office des routes. Jusqu’à ce jour, la route très étroite ne permet pas le dépassement facile des deux gros camions.  

A certains endroits, les eaux du lac Tanganyika ont de nouveau embrassé les montagnes. Les conducteurs sont obligés de descendre les passagers pour franchir la partie à pied ou emprunter des chemins détournés dans la brousse.  

A d’autres endroits, un grand camion Mercedes s’est renversé. Un peu plus loin encore, un autre camion du type Aactros est projeté dans un ravin avec à bord des tonnes de marchandises, qui doivent être déchargées avant de relever le véhicule.  

Ce calvaire explique à lui seul la frustration des chauffeurs, qui paient, en plus, les taxes au niveau des barrières érigées le long de cette route.

Le porte-parole des taximen-motos à Baraka, Ibrahim Amuri, explique que cet enclavement contribue à l’insécurité persistante dans la région :
 
« Les rivières ont débordé dans la route, pour passer ça devient un grand problème. Nous sommes obligés de soulever la moto pour passer. Les militaires des FARDC sont sur la route, nous payons toutes les taxes de l’Etat. Mais nous n’avons rien comme route, nous sommes en train de souffrir ! Pour quitter ici à Baraka jusqu’à Uvira, nous faisons 8 à 10 heures du temps en train de rouler sur la route. Auparavant on faisait 2 ou 3 heures de temp pour arriver à Uvira. Nous sommes en train de souffrir ! »

Le ministre provincial ayant en sa charge la gestion des routes, Placide Wenda Mukangwa, au terme de sa mission samedi 5 mars à Baraka, a déploré le fait que la province du Sud-Kivu ne bénéficie plus de la rétrocession de 40% de ses recettes réalisées pour exécuter ces travaux de route. 

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