Maï-Ndombe: les magistrats du Parquet général près la Cour d'appel menacent de quitter la ville d'Inongo

Les magistrats et autres auxiliaires du parquet général près la cour d’appel se disent découragés et menacent, samedi 5 mars 2022, de quitter la ville d’Inongo pour ne plus y travailler. Au motif, la libération jeudi dernier des inciviques en détention par la Police nationale congolaise (PNC), sans ordre du parquet général.

Parmi ces gens libérés, trois étaient déjà déférés devant le tribunal de grande instance, a dit le procureur général, Willy Ndjoko.

Selon lui, c’est le commissaire provincial de la police qui est à la base de cette libération illégale qui n’est pas la première. En réaction, le commissaire général de la police Mai-Ndome, Christian Pay-Pay se dit concerné ni de près ni de loin dans ce dossier, Il évoque plutôt le conseil provincial de sécurité.

Le procureur général du parquet près la cour d’appel du Maindombe trouve que le principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire n’est pas respecté par les autorités entre autre le commissaire provincial de la police qui a libéré sans son avis, des kuluna qui étaient détenus à la cellule de camp Léopold 2 à Inongo. Pour Willy Ndjoko, ceci décourage les magistrats qui menacent même de ne plus travailler à Inongo

‘’Les gens son découragés, les magistrats aussi en premier lieu. Ces détenus la sont des personnes dangereuses, des Kuluna, mais ils les ont libérées sans se référer à ma personne en tant que procureur général. Déjà avec ça, à ce niveau-là, vous comprenez qu’il n’y a pas objet qu’on continue à rester ici pour travailler. Le commissaire provincial devrait appuyer la justice, lui étant officier de la police judiciaire, mais il s’est investi à libérer ces gens chaque fois qu’on les arrêtait’’

Réagissant à ces allégations portées contre lui, le commissaire provincial de la police de Maindombe, le général Christian PayPay précise ce qui suit

‘’Mais comment la police peut libérer les gens que la police elle-même a arrêté sur ordre du parquet. Ce qui est vrai c’est qu’on avait une réunion du comité provincial de sécurité, il s’est fait qu’il y a des détenus qui ont passé plus deux mois trois mois dans un cachot qui ne répond pas aux normes. Comme on n’avait pas d’explication, a l’unanimité tous les membres du comité provincial de sécurité avaient décidée qu’Ils aillent chez eux pour des soins. Voila. Ce n’est ni le gouverneur, ni moi le responsable de la police’’, a affirmé le général PayPay.

Nos efforts pour avoir la réaction du gouverneur ai du Maindombe qui avait présidé cette réunion du conseil provincial de sécurité n’ont pas abouti.