Des militaires et policiers commis à la garde de la prison centrale de Kakwangura a Butembo (Nord-Kivu) ont clôturé jeudi 3 mars une formation d'une semaine sur la self défense. Elle a été assurée par la MONUSCO.
Cette formation a porté, selon les formateurs, sur un ensemble d'exercices physiques qui leur ont été appris et dont l'objectif est de relever leur niveau de défense personnelle, en cas d’incidents sécuritaires à l'intérieur ou à l’extérieur de la prison.
Guy Albert, officier de l'unité d'appui à l'administration pénitentiaire de la MONUSCO, explique le bien fondé de cette formation :
« Ces forces de défense sont des (agents) formés spécialement pour le maintien de l'ordre au niveau de la prison, et puis la sécurité extérieure de la prison. Donc, il était question pour nous de renforcer leurs capacités, en vue de répondre à différentes attaques ou incidents qui peuvent subvenir au niveau de la prison. Il s'agit justement de la self défense ».
Par exemple, ces policiers et militaires ont appris des techniques de karaté, de combat de rue, les techniques de blocage contre les personnes qui attaquent avec des armes blanches, même avec une arme à feu, à indiqué Guy Albert, ajoutant qu'un garde de prison "qui n'est pas armé est capable de riposter. Nous avons fait des exercices de simulation de prise d'otage, des exercices physiques de musculature et plusieurs autres. Vous savez qu'à l'intérieur de la prison, le personnel n'a pas le droit de tirer sur un détenu ».
Généralement, en cas de mutinerie ou des revendications des détenus, les gardes peuvent maintenir l'ordre juste en utilisant leur force physique, conclut l’officier.