Les organisations de défense de l’environnement, basées au Nord-Kivu appellent aux actions contre le trafic illégal d’ivoires et des écailles des animaux protégés en République démocratique du Congo(RDC). Elles ont lancé cet appel, samedi 19 février à Goma, lors d’une journée de réflexion à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du pangolin.
Selon le directeur de projet du centre de recherche pour la Planification environnementale(RCEP), Luc Lango, environ neuf mille pangolins sont tués chaque année en RDC, depuis 2016. Leurs écailles, notamment, sont ensuite sorties illégalement du pays pour être vendues, au final, sur le marché asiatique.
« Depuis 2016, on attrape beaucoup de tonnes d’écailles de pangolin qui traversent vers les pays voisins. Exemple, en janvier 2017, on a attrapé 6 tonnes d’écailles de pangolin qui ont traversé vers l’Ouganda, en 2018 on a attrapé 7 tonne au niveau du Kenya. Cela montre que dans notre pays le braconnage est accentué », a-t-il expliqué.
Ce qui, selon lui, met en danger d’extinction ce seul mammifère écaillé au monde :
« Pour avoir une tonne d’écailles, il faut tuer mille-cinq-cent-quinze individus. Nous, à notre niveau, nous nous focalisons sur la conscientisation pour que l’espèce soit protégé ».
Depuis 2016, la convention internationale sur le commerce international des espèces menacées a ajouté les huit espèces de pangolin sur l'annexe I des espèces en danger.