« La situation sécuritaire est relativement calme et sous contrôle » à Lweba, à 16 kms au nord de Baraka, dans le groupement Basimunyaka Nord, en territoire de Fizi(Sud kivu), a affirmé, jeudi 3 février, un officier de l’armée après une mission d’évaluation menée par la MONUSCO dans la région. Le village de Lweba avait été le théâtre d’affrontements, la semaine dernière, entre les Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens Maï- Maï. La situation avait conduit au mouvement des populations civiles vers la ville de Baraka.
Selon le commandant du 2202 ème régiment des Fardc à Baraka, le colonel David Ipanga, les troupes des FARDC ont effectué des patrouilles des combats à Lweba, Tubondo ainsi qu’à Katenga, au Nord de la ville de Baraka.
Concernant la présence des éléments armés Maï-Maï dont la présence avait été signalé à Lweba et ses environs, cet officier des FARDC rassure que la situation est sous contrôle:
« La situation pour le moment est relativement calme à Lweba après tout ce qu’il y a eu. Il y a eu d’abord vol des vaches par un groupe de Maï-Maï. Ces miliciens Maï-Maï, sont restés longtemps à Lweba et appartenaient au groupe armé Toronto, un ancien du seigneur de guerre Kibukila, qui était encore caché dans la forêt de Lweba. Ces derniers avaient été poursuivis par l’unité de 3047ème régiment des FARDC basée à Bibogobogo. Après cette poursuite, il y avait échange des tirs entre les Fardc et les miliciens dans un village appelé Tubondo. C’est cet échange qui a provoqué le déplacement massif de la population de Lweba vers Baraka. Mais pour le moment la situation est relativement calme et il n’y a pas présence de Maï-Maï à Lweba ».
La maire de la ville de Baraka, Emérite Tabisha, confirme que le gros de ces déplacés ont regagné Lweba, mais dans des conditions humanitaires difficiles.
Par ailleurs, le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise de Baraka, Jacques Abongolo plaide pour une assistance humanitaire au retournés de Lweba :
« Ici à Baraka la situation semble être calme. Mais la situation de Lweba, la population n’a aucune assistance de la part du gouvernement ni des humanitaires. C’est pour cela que nous demandons au gouvernement et aux humanitaires de prendre des dispositions utiles pour sauver la vie de cette population en danger. »
Les miliciens Maï-Maï, identifiés par les FARDC comme combattants du groupe Toronto, ont quitté Lweba pour rejoindre Ebwela, Yakutumba et Biloze Bishambuke. Au mois de janvier dernier, ils s’étaient livrés à une guerre médiatique annonçant l’attaque de Bibogobogo, dans les moyens plateaux surplombant la ville de Baraka.