Les enseignants du primaire et secondaire sont en grève depuis lundi 24 janvier à Dungu, dans la province du Haut-Uele.
Ils réclament le paiement de leurs salaires de décembre dernier et janvier en cours. Cette décision a été prise vendredi 21 janvier au cours d’une assemblée générale.
Selon le président du syndicat des enseignants de Dungu, Jean-Paul Laglise, la reprise des activités est conditionnée par le paiement de deux mois de salaires qu’ils réclament, puisqu’ils sont suffisamment épuisés :
« A l’heure où nous parlons ça fait près de deux mois, les enseignants ne sont pas payés et c’est lamentable. Il y a le mois de décembre 2021 et maintenant nous sommes au mois de janvier 2022 aucun écho monsieur le journaliste. Les enseignants sont épuisés ; épuisés sur le plan professionnel, épuisés sur le plan familial, épuisés sur le plan social, moral, etc., alors ils sont à bout de force, ventre affamé n’a pas d’oreille. Voilà pourquoi, il y a eu l’assemblée générale le vendredi 21 janvier, 102 délégués des enseignants ont dit qu' on en a marre autant suspendre les activités et attendre la paie de deux mensualités consécutives, nous sommes à bout de force. Dans ce cas, comme est ce que nous allons nous tenir debout, comment est-ce que nous allons nous prendre en charge pour essayer de professer ».
En réaction, l’abbé Directeur de la Caritas Dungu, qui paie ces enseignants dit que c’est leur droit légitime de réclamer leurs salaires.
Le retard enregistré dans les opérations de paie, a-t-il indiqué, est consécutif au manque de liquidités à la Banque Centrale du Congo (BCC) à Isiro.