Plusieurs observateurs et experts recommandent de passer par des agences de recrutement pour trouver des domestiques et pour que ceux-ci travaillent sous la protection légale. « Il y a souvent un problème de liaison entre celui qui cherche un travail et celui qui cherche un employé et ce type d'agence sert de pont entre les deux », affirme mercredi 19 janvier, Patrick Butuku, coordonnateur de « l’Agence des petits boulots ».
Dans une interview accordée à Radio Okapi, il indique que le but de son agence est de recruter et de placer les travailleurs domestiques.
Dans la ville de Kinshasa, il s’observe plusieurs abus commis par les employeurs des domestiques, déplore Hervé-Landry Madinda, juriste et consultant.
Selon lui, la loi prévoit une protection du métier des travailleurs domestiques mais comme dans beaucoup de domaines, ces dispositions de loi souffrent souvent d’application.
A titre d’exemple, Mme Chantal, employée dans un ménage à Kinshasa dans la commune de Mont Ngafula, affirme qu’elle a été licenciée le 1er janvier 2022, parce que sa patronne lui avait exigé de travailler, alors que c’est un jour férié.
« Le premier janvier de cette année ma patronne tenait à ce que je puisse être de service selon l'horaire actuel, je lui ai fait comprendre que ce n'était pas possible parce que c'est un jour de fête et que par conséquent je devrais aussi fêter avec ma famille. Vu qu'elle continuait à insister pour que je travaille, j'ai fini par me plier à ses ordres. Je me suis arrangé, j'ai travaillé rapidement et j'ai fini autour de 12h, malgré cela, elle n'a pas voulu me laisser partir et a désiré que je puisse toujours être là pour qu'au cas où d'autres tâches ménagères subviendraient que je puisse aussi les exécutaient. Face à cette opposition, je suis cas même parti et j'ai été licenciée », relate-t-elle.
Pour elle, aucun métier n’est facile, mais le leur est beaucoup plus difficile.
Parmi les domestiques, on y retrouve des lavandiers, des nettoyeurs, cuisiniers, des nounous et tant d’autres.
Si certains se retrouvent dans de bonnes conditions, beaucoup voient leurs droits bafoués.