Les organisations de défense des droits de l’homme se disent inquiètes du « mutisme des autorités compétentes » face à la montée de l’insécurité dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Dans une déclaration faite mercredi 19 janvier, elles affirment qu’au moins une dizaine de personnes, parmi lesquelles des hommes, des femmes et des enfants, ont été soit kidnappées ou tuées sauvagement par des hommes armés au début de cette année ; alors que la province est en état de siège.
La coordination territoriale de la société civile se dit préoccupée par cette montée des violences et exige des autorités des opérations militaires de grande envergure pour pacifier et stabiliser définitivement la région de Rutshuru.
Un des animateurs de cette structure citoyenne, Jean-Claude Mbaabaze, déplore « l’immobilisme » des autorités face à cette situation :
Pour sa part, le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2, le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko, précise que l’armée mène actuellement des opérations en profondeur. C’est ainsi que les quelques bandits, qui fuient ces opérations militaires, viennent semer impunément la terreur auprès de la population dans cette zone.
Le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko appelle la population de Rutshuru à bien collaborer avec les forces de défense et de sécurité dans ces opérations.