Un litre d’essence qui se vendait à 2 150 francs congolais (1,075 USD), il y a une semaine à Goma (Nord-Kivu), se négocie ce mardi 18 janvier à 2 300 francs (1.15 USD) ; alors que celui du gasoil est passé de 2 170 à 2 400 francs congolais (1.2 USD). Des conséquences économiques néfastes se font voir de plus en plus sur le vécu quotidien de la population locale.
Une hausse du prix de carburant s’observe depuis environ une semaine dans toutes les stations-services ainsi que chez les revendeurs à la sauvette communément appelés « Kadhafi ».
Cette situation est consécutive aux fluctuations des prix du baril au niveau de l’approvisionnement de carburant et la situation est mondiale, affirment les pétroliers de Goma.
La hausse du prix du carburant impacte déjà sur le prix du transport urbain, comme le témoigne cet habitant rencontré par les reporters de Radio Okapi au niveau du Ciné Metro :
« Le coût de transport est très élevé ; nous ne savons pas pourquoi… Dans le bus ici à BDGL jusqu’au Terminus, c’est 1000 francs congolais. Avant, c’était 500 francs seulement, c’est doublé. Même ici au Terminus jusqu’à Ndosho, c’est 1000 francs congolais. Avant nous payions seulement 500 francs. »
L’un des opérateurs économiques du secteur pétrolier, qui a requis l’anonymat, justifie cette hausse du prix par la fluctuation tarifaire sur les lieux d’approvisionnement.
Selon lui, aussi longtemps que la RDC ne se dotera pas de réserves stratégiques en hydrocarbures, à l’instar d’autres pays voisins, « cet état des choses perdurera toujours. »
Depuis quelques semaines, les usagers éprouvent des difficultés à se ravitailler en produits pétroliers dans certaines provinces de la RDC ; notamment à Kinshasa, au Maniema et dans le Haut-Katanga.