Le prix du carburant a augmenté jeudi 6 janvier 2022 à Kindu dans le Maniema, occasionnant une carence de cette denrée dans la ville. Un litre d’essence qui se vendait à 3000 francs congolais (1,5 USD) il y a peu s'achète actuellement à 5000 francs (2,5 USD) à la pompe et 5500 francs chez les revendeurs.
Cette situation perturbe la circulation et le travail surtout des motocyclistes selon leurs témoignages.
« On achetait un litre à 2 800 (1,4 USD). Aujourd’hui, nous sommes à 5 000 francs (2,5 USD). On ne sait pas comment faire avec nos familles. Les gens ne montent pas les taxis, nous sommes devenus maintenant de chômeurs. Oui, nous avons aussi haussé le prix parce que vous acheté un litre à 5000 francs, mais si vous transportez une personne à 500 francs, vous allez tomber en faillite », explique l’un d’eux, Fabrice Kasongo.
La carence de motos dans la ville pénalise la population qui ne sait plus prendre les taxis.
« Ça devient compliqué ici. Même si vous voulez arriver quelque part où il n'y a pas tellement de la distance on vous demande 1000 francs ou 1 500 Fc. Vous allez trouver une masse de gens en cours de route c'est comme si nous sommes en train de faire des marches et pourtant de la hausse de carburant qui est dans la ville. Que le gouvernement cherche à intervenir dans ces choses-là », a raconté une habitante de la ville.
Le conseiller provincial de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Babu Nazareth, en charge des hydrocarbures justifie cette situation par la rupture des stocks dans la ville.
« La carence est dû d'abord par rapport à l'amont. Pour nous, c'est Kisangani. Nous nous approvisionnons à partir de Kisangani et à Kisangani comme je vous parle actuellement il n'y a pas des stocks. Nous attendons le stock, le bateau va arriver d'ici le 15 ou le 17 du mois en cours et c'est à partir de là qu'on va s'approvisionner en quantité suffisante et au bon prix. Mais aujourd'hui là nous nous débrouillons çà et là qui de Kasongo, qui de Samba, qui de Kongolo par des bidons dans des voies qui ne sont pas légales. Mais actuellement ce sont les vélos qui amènent deux bidons, cinq bidons, six bidons, donc ce sont les approvisionnements illicites », a-t-il indiqué.