Dix-sept personnes ont été lâchement abattues mardi 4 janvier par des rebelles des ADF dans la forêt d’Idohu dans le territoire d’Irumu, en Ituri. Selon les rescapés, les victimes sont des civils qui ont été pris en otage par ces rebelles qui les ont emmenés en brousse la nuit de samedi à dimanche dernier lors d’une incursion dans cette entité.
Le mardi 4 janvier, une dizaine de personnes traumatisées sont arrivées à Idohu à 30 Km de Komanda sur la route nationale numéro 4. Plusieurs sources locales indiquent que ces civils, parmi lesquels figuraient des enfants, venaient de s’échapper des mains des rebelles des ADF dans la forêt de la colline appelée Isael.
D’après la Convention pour le respect des droits humains (CRDH), une organisation qui fait le monitoring sécuritaire dans la région, ces personnes affirment avoir vu des corps d’au moins dix-sept personnes dont cinq pygmées tuées par leurs ravisseurs à Liehi. Treize autres personnes sont encore aux mains des ADF, affirme cette organisation de défense des droits de l’homme qui cite des rescapés.
La société civile de Walese Vonkutu ne confirme pas ces informations. Selon elle, il est difficile d’accéder dans la zone, à cause de l’insécurité. Le coordonnateur de la société civile de Walese Vonkutu, Dieudonné Malangayi, indique cependant que cinq autres personnes qui étaient prises en otage par ces rebelles ADF sont arrivées ce mercredi matin à Takumanda.
« Ce nouveau drame doit interpeller les autorités en charge des opérations conjointes FARDC-UPDF contre ces ADF qui terrorisent la population au Sud du territoire d’Irumu », déclare la société civile d’Irumu.
Les efforts de Radio Okapi pour joindre le porte-parole de l’armée en Ituri n’ont pas abouti.