Les prix des produits de première nécessité ont augmenté sur le marché central de Bunia en Ituri. Parmi les articles dont les prix ont galopé sur le marché, Radio Okapi a constaté mardi 14 décembre que le bidon d’huile végétale de 20 litres se négocie actuellement à 36 USD au lieu de 32 USD comme par le passé.
Une mesure de haricot de dix kilos revient à 6 USD, au lieu de 4, un sac de charbon de bois coutait 15 USD. Il se négocie actuellement à 20 USD.
Pour les opérateurs économiques, cette hausse de prix est principalement due à la situation sécuritaire, notamment sur la route nationale numéro 27 qui ne leur permet pas de se ravitailler en marchandises.
« Ce n’est pas notre faute. Il y a l’insécurité, des déplacés de guerre partout, il n’y a pas de routes praticables. L’Etat doit rétablir la sécurité pour que les gens circulent normalement. C’est ce qui peut faire baisser les prix des denrées sur le marché », ont-ils expliqué.
De son côté, le chef du marché, Dieudonné Lingisabo, fustige le comportement de certains marchands qui exagèrent dans la fixation des prix de leurs marchandises.
Une attitude qui, selon lui, pénalise les personnes qui ont un pouvoir d’achat trop faible.
Rétablir la paix
Pour la population, la solution durable passe par le rétablissement de la Paix. A l’approche des festivités de fin d’année, les habitants se plaignent de la ahusse des prix. Ils se disent incapables de répondre aux besoins de leurs enfants par manque d’argent.
En attendant, les clients se font rares. Les quelques personnes rencontrées disent éprouver de sérieuses difficultés à se trouver des biens à hauteur de leurs bourses et ce, en prévision des festivités de fin d’année :
« La monnaie ne circule pas, mêmes les activités commerciales tournent au ralenti. Mais les enfants ne comprennent pas que les parents éprouvent des difficultés pour répondre à leurs besoins. La vie est devenue intenable ».
