RDC : la société civile environnementale alerte sur les menaces qui pèsent sur les aires protégées

Le regroupement des organisations de la société civile œuvrant pour la protection de l’environnement en RDC ont dénoncé, mardi 7 décembre, les menaces qui pèsent sur des aires protégées, leur envahissement et dévastation par certains hommes politiques et des investisseurs étrangers. 

 Dans un point de presse tenu à Kinshasa, en marge de la commémoration de la journée mondiale du climat célébrée ce 8 décembre, le président de la société civile environnementale du Sud-Kivu, Josué Aruna a demandé aux décideurs politiques de prendre des dispositions utiles au niveau légal et institutionnel pour stopper de manière durable les activités illégales dans les aires protégées.

 Selon lui, ces menaces empiètent les lois de la république et empêche la RDC d’assurer réellement sa position de pays solution.

« Nous sommes venus ici pour faire passer notre message par rapport aux menaces dont sont victimes les aires protégées sur l’ensemble du territoire national. Ces menaces empiètent même les lois de la République et pèsent à faire sortir la RDC de sa position actuelle comme pays solution à la problématique des enjeux climatiques et à la stabilité climatique. Parmi ces menaces, il y a aussi la question d’exploitation minière à l’intérieur de ces aires protégées, notamment à l’Est de la RDC, il y a aussi la question des groupes armés qui font siège de déstabilisation des efforts de paix, des efforts de conservation, à l’intérieur des aires protégés. Ceci pose un problème lié aux criminalités fauniques, environnementales et crimes contre l’humanité, parce que certaines actions de ces malfrats s’opèrent à l’intérieur du patrimoine mondial de l’UNESCO » a déploré Josué Aruna. 

 Le président de la société civile environnementale du Sud-Kivu plaide pour le renforcement du budget soutenant la gestion des aires protégées. Il invite le gouvernement à doter l'ICCN des moyens conséquents pour la protection et la conservation de ces sites : 

 « Et il y a aussi cette question du commerce illicite et illégal des ressources naturelles qui ne profitent pas à l’Etat Congolais. Que l’ICCN, sous le label du ministère de l’environnement, soit hautement appuyé, pour que le bassin du Congo puisse continuer à garder son cap de pays solution. »

 

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