Kwilu : plus de 80% d’habitants de Mukedi et Gungu sont atteints de paludisme (PNLS)

Plus de 80% de la population des zones de santé de Mukedi et de Gungu dans la province du Kwilu sont contaminés par le microbe du paludisme qui est le plasmodium. C’est ce qu’a annoncé vendredi 26 novembre le ministre provincial de la santé, Dr Bena Mutuy.

Ces statistiques sont le premier résultat d’une enquête entomologique que mène, depuis quelques jours, une équipe du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) dans ces zones de santé à la suite du décès de plus d’une centaine d’enfants de moins de dix ans, en l’espace de trois mois.

Dr Bena Mutuy indique que le résultat final de ces enquêtes sera communiqué ultérieurement. Des échantillons sanguins ont été envoyés à l'INRB pour des analyses approfondies et les résultats ne sont pas encore disponibles.

 « Les échantillons nous avons envoyé à l'INRB pour les analyses approfondies mais jusque-là nous n'avons pas encore des résultats. Mais il y a au moins une deuxième équipe du Programme national de lutte contre le paludisme national qui est descendue et à Gungu et à Mukedi avec la DPS Kwilu, ils ont mené les enquêtes entomologiques. Les rapports de leurs enquêtes seront publiés les jours à venir mais au moins les constats faits pendant les enquêtes ont révélé que les moustiques qui ont été capturés étaient au moins constitués de 100% des anophèles qui sont les agents transmetteurs du plasmodium qui est le microbe du paludisme », a expliqué le ministre provincial de la santé du Kwilu.

Il précise également que l’équipe du PNLP a constaté que le sang prélevé auprès des personnes apparemment en bonne santé qui circulent dans ces deux villages est contaminé par le microbe du paludisme.

« Ces médecins sont arrivés à constater que chaque moustique contenait au moins deux ou trois espèces de plasmodium à la fois, soit falciparum, soit vivax ou malariae. Troisième constat qu'ils ont fait est que chez les cas qui venaient à l'hôpital et les personnes apparemment en bonne santé qui circulaient à travers le village, quand on prélevait chez ces personnes-là, pour faire les examens du sang dans la recherche du paludisme, ils ont remarqué que le sang de ces personnes-là contenait beaucoup de trophozoides. C’est-à -dire tout le monde là-bas était contaminé par le microbe du paludisme, le plasmodium », a-t-il soutenu.

 

 

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