La situation sécuritaire dans l’Ituri demeure préoccupante malgré que cette province soit placée sous un état de siège. C’est ce qui ressort de la réunion organisée vendredi 26 novembre à Bunia par des partis et regroupements politiques, membres de l’Union sacrée de la Nation (USN).
Six mois après l’instauration de cet état de siège par le chef de l’Etat, les acteurs de cette organisation politique au pouvoir, déplorent que l’Ituri continue à compter des morts et certains villages jadis conquis par les forces loyalistes sont de nouveau repris par des groupes armés.
La Coordination provinciale de l’Union sacrée de la Nation dit sortir de son silence après des massacres qui se poursuivent principalement dans le territoire de Djugu et celui d’Irumu. Les membres de cette organisation politique font notamment allusion aux récentes tueries des civils à Tchabi, Drodro et Tchabusiko.
"L’occupation par des miliciens de certains villages jadis repris par les fardc, la réaction passive des forces loyalistes face aux groupes armés, l’occupation quasi-totale de la chefferie de Walese vonkutu et celle de Banyali-Tchabi, accompagnée par des massacres de paisible population par des rebelles étrangers", c’est le tableau peint par l'un des cadres de l'UNC, Ubima Uchanda.
Face à ce tableau sombre, les cadres de l’Union sacré de la nation en Ituri recommande “au gouvernement central doter les FARDC des moyens suffisants. Au gouvernement provincial militaire de privilégier la paix en passant par l’utilisation de la force, entamer un dialogue franc avec les groupes armés en mettant à contribution toutes les couches sociales. Aux groupes armés de déposer les armes tout en acceptant la main tendue du chef de l’Etat, en adhérant au programme de démobilisation, désarmement, relèvement communautaire et stabilisation".
Les autorités provinciales n’ont pas encore réagi, à la declaration de ces partis politiques.