Maï-Ndombe : les enseignants d’Inongo accusent la Caritas de retrancher de leur salaire 2,5 USD par mois


Les enseignants des écoles publiques de la ville d’Inongo, payés par la Caritas, dénoncent plusieurs irrégularités de la part de cette dernière. Ils parlent notamment du retrait à la source d’une somme de cinq mille francs congolais (2.5 USD) dans leurs salaires de chaque mois et le retard de paiement de deux mois de salaire ainsi que de 4 mois de frais de fonctionnement des écoles. 

Dans une déclaration faite mercredi 24 novembre à Inongo, ils promettent d’organiser une marche de protestation contre la Caritas.  

 « La Caritas retire à la source la somme de 5.000 FC auprès de chaque enseignant et chaque paie. En plus, elle paye les enseignants en trimestre au lieu de respecter la mensualité tel que prévues par les lois du pays. La Caritas qui paye par trimestre ne respecte aussi pas les arriérés des salaires. Si on a un retard de deux mois par exemple, elle paye un mois et reste avec l’autre mois… », a dénoncé l'un des enseignants. 

Pour ces professionnels de la craie, toutes ces irrégularités de la part de la Caritas entrainent des conséquences néfastes dans leurs foyers notamment des divorces, la déscolarisation des enfants et le manque de soins de santé qui entraine plusieurs cas des décès. 

Ils menacent de manifester pour protester contre la Caritas et exiger le changement de banque :

« Nous, enseignants victimes, proposons une marche qui va entrainer un changement de banque en cas de non-respect de nos requêtes ». 

Le responsable de la Caritas Maï-Ndombe, l’bbé Emmanuel Ndoyite, indique qu'il ne paye que le montant reçu du gouvernement :

« La Caritas n’a pas l’argent, la liquidité ici à Inongo. L’argent n’est pas logé dans nos caisses ici, l’argent est dans la banque à Kinshasa. Nous ne payons pas par trimestre, nous payons mensuellement selon qu’on reçoit l’argent du gouvernement et si on nous le donne, nous devons attendre la disponibilité de l’aviateur ». 

S’agissant de retrait à la source, l'abbé Ndoyite parle notamment des frais de tenue de compte que ces enseignants oublient. 

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