Beni : la population de Kyondo refuse la présence des casques bleus, la MONUSCO l’appelle à ne pas céder aux rumeurs


Une tension a régné la nuit du 20 au 21 novembre, jusqu’à la matinée, dans la commune rurale de Kyondo, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Des sources locales rapportent que certains habitants ont réagi négativement à la vue des casques bleus de la MONUSCO dans cette zone, les accusant d’être de mèche avec les groupes armés.

A cet effet, certains jeunes habitants de la commune ont réagi en empêchant les soldats de la paix de circuler. Ils ont érigé des barricades et allumé le feu aux points chauds de la commune, alors que ces casques bleus répondaient à une alerte sur une possible attaque d’un groupe armé dans la zone.

Selon plusieurs sources, les manifestants soupçonnaient les casques bleus d’être de connivence avec les groupes armés qui, depuis plusieurs semaines, multiplient les menaces sécuritaires dans la zone.

Le chef de bureau intérimaire de la MONUSCO dans la région de Beni-Butembo-Lubero, Abdourahmane Ganda a expliqué que les casques bleus en provenance de Butembo étaient en patrouille en accord avec les FARDC, après avoir reçu plusieurs alertes des menaces d’attaque des groupes armés dans la zone. Les autorités en avaient été informées, également.

Abdourahmane Ganda appelle ainsi la population à ne pas céder aux rumeurs et à faire confiance à la MONUSCO qui travaille avec les autorités congolaises afin de rétablir la paix :

"La même population qui nous demande de venir la protéger, nous envoyons les hommes pour la protéger, aujourd’hui on leur empêche de travailler sereinement. J’en profite pour lancer un appel : la MONUSCO, c’est une force de la paix. Elle est venue soutenir les FARDC et la PNC pour protéger la population civile en combattant les forces négatives. La MONUSCO n’a jamais travaillé avec les forces négatives et elle ne le fera jamais. Je vous en prie chers frères et sœurs, quand vous voyez les forces de la MONUSCO c’est pour travailler, pour vous protéger, pour votre bien. N’écoutez pas ce qui se raconte dans les réseaux sociaux. L’intoxication qui est faite dans les réseaux sociaux est une technique de communication des forces négatives pour vous remonter contre la MONUSCO, empêcher la MONUSCO de travailler, donc leur laisser la latitude de gagner du terrain".

Le bourgmestre de la commune de Kyondo n’a pas encore réagi au sujet de ces tensions.

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