Les prestataires du Centre de santé STOP s'insurgent contre la décision du Conseil d'administration de la zone de santé de Nzanza visant à les déployer dans d'autres structures médicales après avoir fermé définitivement la leur faute d'un bâtiment devant l'abriter.
Dans une déclaration faite mercredi 17 novembre à Radio Okapi, ces agents de carrière publique de l'État, rejettent toute idée de fermer ce centre créé depuis 1955. Ils estiment qu’elle ne vient pas du Conseil d'administration de la zone, mais c'est plutôt d'une magouille concoctée par le médecin chef de zone de santé de Nzanza.
Ils lancent un appel au secrétariat général de la santé pour qu'une solution qui consiste à construire un bâtiment.
En réaction, le médecin chef de zone de santé de Nzanza, Dr Ferdinand Ango affirme que cette décision ne vient pas de lui, mais plutôt du conseil d'administration.
Le Dr Ferdinand Ango déclare ne pas comprendre les raisons pour lesquelles ces prestataires refusent d'aller travailler dans d'autres structures médicales où le Conseil d'administration les a déployés, au moment où ils perçoivent le salaire et les primes depuis 15 ans sans aucune prestation.
Il invite ainsi ces agents à rejoindre leur nouveau poste. Au cas contraire, ils perdront tout ce qu'ils ont comme avantages, menace-t-il.
Le Centre de santé de référence STOP est le premier qui a existé dans la ville de Matadi. Cette structure médicale abrite aussi l'aire santé ville basse de la zone de santé de Nzanza.
Ce centre occupait le bâtiment qui, aujourd'hui est devenu l'inspection provinciale de la santé.
Selon des sources locales, en 2004, alors que la coopération belge voulait réfectionner ledit bâtiment, le centre de santé STOP a été délocalisé momentanément à un petit local se trouvant dans le bâtiment qui abrite aujourd'hui la clinique dentaire de Matadi, soit à quelques 200 mètres de son ancien bâtiment.
Ce local, annoncent les mêmes sources, ne pouvait pas contenir tous les matériel, il n'y avait plus d'espace pour l'accueil des malades. C'est pour cette raison que les prestataires n'ont pas travaillé durant toutes ces années.
En août 2021, les 47 prestataires de ce centre ont été surpris d'apprendre qu'ils ont été déployés dans d'autres structures médicales en lieu et place de leur rendre leur bâtiment. Mais, l'infirmier titulaire est toujours dans ce local, tous les dossiers sont là et même les listes déclaratives pour la paie se font au nom de ce centre-là.
Le secrétariat exécutif provincial de SYNCASS, John Ngala, a indiqué que le médecin chef de zone de santé de Nzanza qui préside lui-même le conseil d'administration de ladite zone, veut fermer ce centre définitivement pour effacer les traces de détournement des matériels et intrants dont ce centre a bénéficié surtout en période de la pandémie pour la prise en charge des malades de Covid-19.