La Convention pour le respect des droits humains (CRDH) plaide pour une évaluation minutieuse des opérations militaires pendant cette période de l’Etat de siège. Pour cette organisation des droits de l’homme, bien que les efforts soient fournis pour la restauration de la paix et de l’autorité de l’Etat dans les provinces sous état de siège, les attaques contre la population civile s’enregistrent tous les jours, ce qui fait croire à un bilan mitigé.
Cette ONG propose de passer à l’évaluation avant une quelconque prorogation. Le chargé de monitoring de la CRDH, Me Elie Kiyonga, déplore les tueries enregistrées pendant cette période de l’Etat de siège
« La Convention pour le respect des droits humains condamne les tueries et attaques répétitives des populations civiles en territoire de Beni, Mambasa et Irumu. En l’espace allant du 2 au 14 novembre 2021, un espace qui corrobore avec la 11e prorogation de l’Etat de siège, la CRDH a documenté plus de 13 attaques dans lesquelles ont péri plus de 70 personnes civiles tuées et massacrées et plusieurs personnes portées disparues », a déclaré Me Elie Kiyonga.
Face à cet état de choses, Me Elie Kiyonga invite les institutions de la république à opérer une bonne évaluation de l’Etat de siège avant la prochaine prorogation :
« La CRDH recommande au relèvement du commandement militaire et ses troupes ; aux institutions de la république de bien passer à l’évaluation de l’Etat de siège avant toute quelconque prorogation. Et à la MONUSCO, de s’auto évaluer par rapport à leur mission de protection des personnes civiles. »