Entre 2019 et 2020, au moins 112 cas d’assassinats d’acteurs qui militent pour la protection des droits fonciers des communautés locales, ont été répertoriés dans la partie Est de la RDC.
Ces chiffres ont été dévoilés lors d’une rencontre d'une dizaine d’organisations congolaises, camerounaises et sénégalaises, qui s’est clôturée, le jeudi à Goma.
Parmi les victimes, une dizaine d’éco-gardes du Parc National des Virunga, selon Faustin Mutsunde, point focal de cette coalition au Nord-Kivu :
« Ce sont des acteurs qui dénoncent les cas de spoliation des terres, des communautés locales, la corruption de l’administration foncière, ou l’utilisation abusive des ressources foncières. Et c’est une situation qui nécessite des actions qui doivent être réalisées par les Etats ».
Cette rencontre coalition des organisations des défenses de droits humains avait pour objectif de discuter sur les dispositions à prendre pour « mettre fin aux meurtres et incriminations des défenseurs de l’environnement et des terres des communautés locales en Afrique ».
Pour le délégué des organisations sénégalaises, la coalition ILC, vise à apporter un appui aux défenseurs fonciers pour leur protection, a noté Mamadou Mbalo :
« Nous essayons de renforcer la capacité de ces acteurs-là, pour qu’ils soient à mesure de pouvoir inscrire leurs actions dans la légalité. Nous les appuyons également pour qu’ils puissent savoir comment s’opposer à des acteurs dont le pouvoir économique est plus ou moins élevé ».
La Coalition internationale pour la terre (ILC) a indiqué avoir mis sur pied, pour une lutte en synergie. Ces organisations militent aussi pour l’actualisation des lois foncières en vue de protéger les défenseurs des droits fonciers des communautés locales.