Sur 489 personnes consultées pendant la période de janvier 2020 à janvier 2021, 200 patients souffrent d’épilepsie. C’est ce qu’a affirmé, le Dr Sylvie Ntumba, neuropsychiatre à l’hôpital Marie Biamba Mutombo et au Centre neuro-psycho pathologique (CNPP).
Dans certains milieux, la personne souffrant de cette maladie est accusée d’être « envoutée », ce qui, le plus souvent, n’est pas le cas, selon plusieurs témoignages.
« Je maitrisais les cours avec lenteur et ratais beaucoup de choses du fait de la stigmatisation des collègues de classe. Même dans l’entourage, lorsque je venais manger, il y avait de cris du genre, attention, il va vous contaminer. La parole de Dieu et ma mère m’ont encouragé à persévérer pour qu’un jour j’atteigne l’objectif d’être médecin pour soigner les autres », a témoigné un médecin généraliste de trente ans.
Il a ajouté que, cette maladie avait porté préjudice à ses études depuis l’école primaire.
Les causes génétiques, des infections, des traumatismes crâniens, des malformations et tumeurs cérébrales, l’accident vasculaire cérébral (AVC), et l’alcool sont souvent à la base de l’épilepsie.
« On a vu des personnes qui ont perdu leur emploi par ce qu’elles font des crises d’épilepsie. On a vue aussi des enfants dans les milieux scolaires renvoyés des écoles parce qu’ils font des crises d’épilepsie. On a vu aussi des gens perdre leur mariage », a ajouté le Dr Sylvie Ntumba.
Elle assure cependant, que l’épilepsie n’est pas une maladie « infectieuse » encore moins « contagieuse ». Elle n’est pas non plus mystico-religieuse pour empêcher les malades de consulter.