Le tribunal militaire de garnison de Goma a condamné mercredi 3 novembre à Kitshanga vingt violeurs, dont un militaire des FARDC, à de lourdes peines d’emprisonnement ferme. La cité de Kitshanga est située à environ 70 kms à l’ouest de Goma dans le territoire de Masisi. Cette juridiction militaire, qui y siégeait en chambre foraine avec l’appui de l’ONG-Dynamique des Femmes juristes du Nord-Kivu, en a acquitté deux personnes parmi les accusés.
Selon le capitaine magistrat Gilbert Ikozwa Kikolo, chef du parquet militaire détaché de Masisi, la plupart des personnes condamnées, sont des civils. Elles écopent chacune d’une peine de vingt ans de prison ferme, en plus du payement de fortes amendes à titre des dommages et intérêts en faveur des victimes.
Parmi ces personnes châtiées par la justice militaire, figurent un militaire des FARDC et un kidnappeur d’enfants, précise le capitaine magistrat Ikozwa Kikolo. Certains de ces actes de barbarie ont été commis les uns avant l’instauration de l’état de siège ; alors que d’autres l’ont été en cette période où le Nord-Kivu est placé sous l’état de siège depuis le 6 mai dernier.
Pour le président du tribunal militaire de garnison de Goma, le major magistrat Amsini Lazare, ces viols sur des mineures et des femmes adultes ont été commis dans plusieurs villages de la chefferie des Bashali et dans le groupement de Kamuronza. Il s’agit notamment des villages de Nyamitaba, Bweremana, Rubaya, Sake, et Kitshamga.
L’ONG-Dynamique des Femmes juristes, qui appui ces audiences foraines à travers le financement du Fonds social de République, salue les décisions rendues mercredi par le tribunal militaire. Selon elle, l’objectif poursuivi est de « réprimer à coup sûr » tous les actes des viols commis à l’égard des femmes dans le territoire de Masisi.