Il est prématuré de décider du départ de la MONUSCO de la province du Tanganyika, ont estimé vendredi 22 octobre les organisations de la société civile, lors de l’échange qu’elles ont eu avec le secrétaire général adjoint en charge des opérations, Jean-Pierre Lacroix.
Le plan de retrait de la MONUSCO du Tanganyika est « irréaliste », affirme le président de la société civile du Congo, Albert Kabamba.
Selon lui, la Mission onusienne devrait encore être présente dans la province. Se retirer dans les 6 prochains mois parait « prématurés », et les problèmes du Tanganyika semblent ne pas encore avoir trouvé toutes les solutions, surtout le dossier sécuritaire.
« Nous avons dit à M. Lacroix de revoir l’échelonnement de ce retrait dans la province du Tanganyika, qu’on étende les opérations dans d’autres territoires du Tanganyika, parce que tout n’est pas normal », a déclaré M. Kabamba.
Pour sa part, Mme Christine Medi, présidente du réseau des femmes du Tanganyika, le départ de la MONUSCO risque d’accentuer les violences sur les femmes et jeunes filles.
« Les femmes vont être violées. Imaginez si une enfant est violée, elle est morte psychologiquement », a-t-elle fait savoir.
Les organisations de la société civile, 15 au total sont d’avis que Tanganyika étant une jeune province, l’armée n’a pas encore les moyens nécessaires pour la sécuriser.