Le professeur Gilbert Umvir, expert en histoire politique coloniale, recommande à l’armée congolaise « d’intensifier la pression militaire », contre les rebelles pour imposer la paix en Ituri.
« Il serait intéressant que, dans les milieux qui ne parviennent pas à adhérer à la paix et qui sont occupés par la CODECO et China ya Kilima, il faut imposer la paix militairement », a-t-il déclaré, vendredi 15 octobre à Bunia. C’était lors d’une conférence scientifique qui a été organisée par le centre des Recherches multidisciplinaire pour le développement à Bunia.
C’était sous le thème : ‘’le prix pour la paix en Ituri’’
Pour lui, la restauration de la paix en Ituri nécessite des opérations militaires de grande envergure afin de soulager les souffrances des populations meurtries par les tensions armées.
Toutefois, l’option du dialogue intercommunautaire n’est pas à exclure.
« Comme l’arme ne peut pas tout terminer, il faudra amener la population à dialoguer. Et c’est ce dialogue, qui va consolider la paix. Puisque, cette population a vécu longtemps avec ces combattants, ils sont obligés de vivre ensemble. Il faut absolument que le dialogue intercommunautaire, remplace les armes, après. Pour le moment, il faut frapper militairement », a soutenu professeur Umvir.
Il ajoute que, les tireurs de ficelles, s’ils sont identifiés devront notamment répondre de leurs actes :
« Il y a les leaders des communautés, ces derniers doivent être aussi convaincus. Parce que, si certains d’entre eux restent complices des rebelles, l’Etat congolais doit les identifier et les mettre à la disposition de la justice afin qu’ils répondent de leurs actes », a-t-il renchérit.