L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande une large utilisation du vaccin antipaludique RTS,S en Afrique subsaharienne et dans les zones à risque, qui pourrait sauver des dizaines de milliers de vies. Selon elle, le vaccin antipaludique change la donne dans la riposte au paludisme et aidera à protéger les enfants d'Afrique de la maladie mortelle.
Les enfants vivant en Afrique subsaharienne et dans les zones à risque sont concernés. Le directeur général de l’organisation salue « un moment historique, une percée pour la science, la santé infantile et la lutte contre le paludisme ».
« C’est un moment historique. Le vaccin antipaludique tant attendu pour les enfants est une percée pour la science, la santé infantile et la lutte contre le paludisme. L’utilisation de ce vaccin, en plus des outils existants pour prévenir le paludisme, pourrait sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année », a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le RTS, S, aussi baptisé Mosquirix, est le premier vaccin, et le seul jusqu’à présent, ayant montré une efficacité pour réduire significativement le nombre des cas de paludisme, y compris de paludisme grave menaçant le pronostic vital, chez les enfants.
En mai 2018, les autorités nationales de réglementation du Ghana, du Kenya et du Malawi ont autorisé son utilisation dans les zones pilotes. Deux ans après le début de ce premier test grandeur nature au monde, 2,3 millions de doses de vaccin ont pu être administrées.
Selon l’OMS, les essais cliniques de phase 3 ont démontré que le vaccin, lorsqu’il est administré en quatre doses, prévient quatre cas de paludisme sur dix, et trois cas sur dix de paludisme grave menaçant le pronostic vital.
Le paludisme tue plus de 260 000 enfants africains chaque année, rappelle l’OMS.
Associé aux mesures de prévention existantes, le vaccin RTS,S va accélérer le rythme des progrès face au paludisme, améliorer la santé des enfants et sauver des vies.
Plus de 800 000 enfants ont reçu le vaccin RTS,S et bénéficient d’une protection supplémentaire contre le paludisme. La recommandation de l’OMS pour une large utilisation du RTS,S permettra à plus d’enfants de bénéficier de cet outil qui sauve des vies
Maladie très ancienne, signalée dès l’Antiquité, le paludisme se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des douleurs musculaires puis par des cycles où alternent frissons, fièvre et sueurs. Un enfant meurt toutes les deux minutes du paludisme dans le monde, selon l’OMS.