En trente et un ans de vie d’enseignant, Joachim Kambale Mayahi a connu l’évolution de cette profession sur les trois dernières décennies. Il regrette que le regard de la société sur le travail des enseignants ne soit plus le même. A l’occasion de la journée mondiale des enseignants célébrée le 5 octobre, Radio Okapi est allé à la rencontre de cet enseignant de l’Académie bilingue du Congo à Beni.
« C’est une journée qui est vraiment plus importante parce qu’elle montre que l’enseignant est considéré comme étant un fonctionnaire qui qui ne pouvait pas manquer dans la société, étant donné que l’enseignant est celui qui forme tous les cadres du pays et du monde entier. Dans l’enseignement, je suis maintenant à la trente-unième année de service malgré les difficultés que traverse l’enseignement au Congo, malgré les promesses faites par nos autorités, qui peut être, arriveront à s’amender pour améliorer la vie de l’enseignant », a-t-il indiqué.
Pour Joachim Kambale Mayahi, il est impérieux que les conditions de vie des enseignants soient améliorées :
« Parler de l’amélioration, c’est surtout sécuriser d’abord l’enseignant partout où il est, et en plus, lui doter d’un salaire qui pourra l’aider à nouer les deux bouts du mois surtout. Nous n’avons pas besoin d’un macro-salaire, des émoluments comme certaines gens, mais plutôt d’une vie équilibrée. Il faut d’abord la paix, surtout la scolarisation de ses enfants, les soins, et puis la façon de s’habiller également ».
La rentrée scolaire 2021-2022 a débuté le 4 octobre en RDC avec des mouvements différents. Si dans les écoles privées les cours ont repris rapidement, dans les écoles publiques, certains enseignants refusent de reprendre les enseignements.