Revue de presse du mercredi 6 octobre 2021
Au sujet des divergences des religieux sur la nouvelle CENI, la presse indique qu’après l’ultimatum, le dernier mot revient à Mboso. Les commentaires vont bon train.
L’Avenir s’intéresse aux aveux de l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, qui a reconnu l’échec enregistré lors de l’ultime round de négociations entre confessions religieuses pour désigner un candidat consensuel a la présidence de la CENI.
« Nous avons échoué. C’est vraiment une triste réalité manipulée par les politiciens. Ça nous donne à réfléchir pour l’avenir. On ne peut accepter que le pays soit bloqué autour d’un nom », regrette Nshole qui a conduit les travaux de samedi réunissant tous les huit (8) leaders religieux. Pour lui, ce qui a manqué, c’est la liberté vis-à-vis des tireurs de ficelles, des acteurs politiques. Il est évident que le candidat Kadima, poursuit-il, est porté par les politiques
La loi électorale donne la prérogative de désignation du président de la CENI aux confessions religieuses. Ainsi, explique La Tempête des Tropiques, à la suite de ces divergences de vues dans les rangs des religieux, le dernier mot revient au Président de l’Assemblée nationale qui leur avait accordé 72 heures ultimes de plus. A Christophe Mboso, donc, insiste le quotidien de fixer la suite, conformément bien entendu, aux dispositions légales en la matière. Divisé en deux blocs, d’un côté le duo CENCO et ECC et de l’autre « Le groupe de six », ces hommes de Dieu campent chacun sur sa position. Ce qui met en mal le processus électoral qui semble être pris en otage par ces confessions religieuses.
Le quotidien Le Journal déplore « la posture religieusement dangereuse des six confessions religieuses ». Selon le tabloïd, « l’Eglise orthodoxe au Congo, l’Eglise de Jésus Christ sur la terre par son envoyé spécial Simon Kimbangu (EJCSK), la Communauté islamique en RDC (COMICO), l’Eglise de Réveil du Congo (ERC), l’Union des églises indépendantes du Congo (UEIC) et l’Armée du Salut sont prêtes à marcher sur les principes sacrés de la Bible et du Coran pour hisser coûte que coûte Denis Kadima à la tête de la CENI ».
D’après The Post, la controverse autour de leurs personnes ne change rien. Pour Dodo Kamba, c’est Kadima ou rien et pour Denis Kadima, c’est la CENI ou rien, même au prix le plus fort. On s’y attendait et personne n’a fait mentir l’opinion qui ne pariait pas un seul sou sur l’issue de nouvelles concertations des confessions religieuses.
Même Christophe Mboso, le speaker de l’Assemblée nationale, prédisait l’hebdomadaire, en faisant mine de leur accorder une ultime occasion de se mettre d’accord, savait ce que celle-ci donnerait. Les 8 confessions religieuses, qui ont plus la fourberie en partage que la vertu dont elles se parent, ont rapidement affiché leur accord sur le désaccord. Six contre deux et leur plus grand commun diviseur : Denis Kadima.
« Denis Kadima est un candidat porté par des politiques ! », écrit Forum des AS, citant l’abbé Nshole. « C'est une candidature qui a été accompagnée de tentatives de corruptions. Imaginez qu'un religieux vienne trouver un autre pour lui dire que c'est le candidat du chef. D'ailleurs la jeep est là ! », dénonce le prêtre catholique.
Devant cette impasse, La Prospérité publie une correspondance d’un internaute, adressée à ce candidat : « La candidature, à la présidence de la CENI, de Denis Kadima, expert incontesté, divise la classe politique congolaise et risque de compromettre l’ensemble du processus électoral. A sa place, pour débloquer la crise, je retirerais ma candidature, dans l’intérêt supérieur du pays! »