Le député provincial Hubert Berocan a écopé d’une année de servitude pénale principale pour rébellion. Le verdict a été prononcé la nuit de jeudi 9 septembre à Bunia par la cour militaire de l’Ituri, qui siégeait en procédure de fragrance. Cependant, la cour s’est abstenue de connaitre les faits de propagation de faux bruits et d’imputation dommageable mis à charge de cet élu de Bunia par le ministère public.
Arrêté jeudi après-midi à Bunia sur ordre du vice-gouverneur de l’Ituri, le député provincial Hubert Berocan a été directement mis à la disposition de l’auditorat militaire supérieur. En effet, il est accusé d’avoir perturbé l’ordre public en pleine cérémonie officielle, présidée par le vice-gouverneur, de remise des kits informatiques, un don du gouvernement central à onze écoles publiques de Bunia.
Selon le ministère public, le député Hubert Berocan se serait improvisé en surveillant et contrôleur du matériel remis. Après 8 heures d’audience, la cour militaire de l’Ituri s’est prononcée et a reconnu l’élu de Bunia coupable de rébellion.
Le collectif des avocats du condamné annonce qu’ils vont faire appel de cette décision « injuste ». L’un d’eux, Christian Utheki, se dit confiant quant à l’issue de cette nouvelle procédure ; estimant que l’ordonnance du Chef de l’Etat décrétant l’état de siège n’interdit pas à un député de porter son regard sur l’utilisation de biens publics.
C'est la première condamnation d’un député pendant cette période de l’état de siège, décrété par Félix Tshisekedi depuis le 6 mai dernier.
