L'association « Kesho Congo » a proposé des solutions locales et durables, à travers l’utilisation de plantes cultivées dans la province du Sud-Kivu pour lutter contre la malnutrition. Elle l’a fait mardi 31 août au cours d’une formation sur l’utilisation des extraits foliaires dans la lutte contre la malnutrition. Le but des assises de l’Institut français de Bukavu est de partager les informations pratiques avec les acteurs communautaires, dont des nutritionnistes, agriculteurs et éleveurs, médecins, cadres et agents de développement.
Selon les dernières statistiques de l’UNICEF, le taux de malnutrition chronique au Sud-Kivu s’élève à 53%.
Un des intervenants, Dr Adolphe Nyakasane explique le comment fabriquer les concentrés protéiques à partir des légumineuses cultivées dans la région :
« Les agriculteurs, les éleveurs, les médecins, les nutritionnistes, tous ont été conviés pour avoir de nouvelles connaissances dans l’utilisation de ces concentres protéiques dans la lutte contre la malnutrition, qui sont les extraits foliaires. On prend les feuilles de légumineuses, on les broie, on les presse, on a un jus vert et ce jus vert, on le chauffe pour obtenir un concentré protéique par thermocoagulassions ».
Selon lui, ces feuilles utilisées dans la lutte contre la malnutrition sont riches en protéine.
« Lorsque dans les feuilles vous avez par exemple une teneur en protéine autour de 10% ou 20%, eh bien la teneur en protéine monte autour de 50% à 60%. Ces concentres protéiques sont riches en sels minéraux et en protéines. Comparés par exemple à du lait ou à d’autres produits c’est très important de le savoir et c’est très important de le vulgariser dans nos communautés », a-t-il soutenu.