L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), sous-section de Butembo a clôturé le vendredi 27 aout, la campagne intitulée « Une bougie pour la liberté de la presse », lancée depuis le lundi dernier.
La campagne avait pour objectif de « rendre hommage aux deux journalistes récemment assassinés dans les territoires de Rusthuru et de Masisi», dans la province du Nord-Kivu.
A cette occasion, ils ont été nombreux à reconnaitre la contribution des journalistes dans la vie sociale. C’est pourquoi ils appellent à leur protection.
Pour le parlement des jeunes de Butembo, la presse contribue « énormément à la sécurité et la santé » de la population. John Kameta, président de cette structure d’encadrement des jeunes cite notamment comme exemple, l’implication des médias dans la lutte contre Ebola et aujourd’hui, contre la COVID-19:
« Quand il y a la guerre, les gens suivent la radio pour s’informer. Aussi, je me rappelle la situation de la maladie à virus Ebola, ce sont des médias qui sensibilisaient la population face aux comportements à adopter. Aujourd’hui encore, les mêmes medias sont impliqués dans la sensibilisation contre la propagation du coronavirus ».
John Kameta appelle à plus de protections des journalistes par le gouvernement congolais.
Edgar Mateso, vice-président de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu, plaide, quant à lui, pour la mise en place d’une vraie politique de protection des journalistes:
« D’abord, il faut une loi qui définit cette politique, et exiger des autorités locales de pouvoir s’occuper de la protection des défenseurs des droits humains dont des journalistes et définir les mécanismes de répression de tous ceux qui violeraient cette loi ou tous ceux qui sont en train de commettre des exactions contre ces derniers ».
Deux journalistes avaient été tués au de cette année au Nord-Kivu. D’abord, Héritier Magayane, de la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC), mort égorgé dans la nuit de samedi 7 au dimanche 8 aout à Rutshuru. Un autre journaliste, Barthelemy Kabunabandu Changumuka, de la Radio communautaire de Kitshsanga, a lui été tué en mai dernier a Masisi.