Pollution des rivières Kasaï et Tshikapa : les scientifiques n’ont toujours pas déterminé le type de pollution, déplore le CRREBAC

 

Plus de trois semaines après la pollution des rivières Kasaï et Tshikapa, aucune équipe de scientifiques n’est encore descendue sur les lieux en vue d’identifier le type de polluants et déterminer les conséquences à court, moyen et long terme. Le directeur du Centre de Recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo (CRREBAC), Pr Raphaël Tshimanga a déploré cette situation, jeudi 26 août, lors d’une interview exclusive à Radio Okapi. 

« La RDC ne s’est pas encore décidée jusqu’à présent pour que les gens puissent descendre sur le terrain. Il n’y a aucun scientifique qui a été sur le terrain pour le moment. C’est ce que nous sommes en train de déplorer », a-t-il dénoncé. 

Selon lui, la situation reste « préoccupante » car Kinshasa n’est pas non plus à l’abri de cette pollution.  

Un rapport des scientifiques et experts en la matière a été déposé aux décideurs à l’issu d’un atelier autour de cette question, afin de prendre des mesures appropriées pour la dépollution de ces rivières. 

« Le jeudi 19 aout, nous avions eu l’opportunité de pouvoir réunir les scientifiques et les spécialistes et les professionnels de 36 institutions professionnelles qui travaillent dans les ressources en eau, secteur des ressources naturelles et gestion des catastrophes. Les scientifiques ont pu analyser la situation et ont fait des recommandations appropriées. Le rapport de l’atelier a été déposé au niveau du gouvernement et institutions ad hoc. C’est important que le gouvernement puisse se saisir de ce rapport pour mener des actions appropriées sur le terrain, afin de déterminer la nature de la pollution et établir les mesures de réparations. Quand un problème surgit, une catastrophe environnementale, il faut qu’elle soit déclarée par notre gouvernement », a indiqué Pr Raphaël Tshimanga. 

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