Ituri : 100 décès liés aux « mauvaises conditions d’accouchements » à la suite des tensions armées (UNFPA)

  

Cent vingt cas de décès des femmes liés aux « mauvaises conditions d’accouchements » ont été enregistrés en Ituri, depuis le début de cette année. 

  

C’est ce qu’a déclaré, Joseph Nakikulula, le responsable en Ituri du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), le jeudi 19 août, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’aide humanitaire. 

 Ce responsable onusien lie cette situation à la « destruction » par des combattants dont ceux de la CODECO, de plus de « trente structures sanitaires » dans la province. 

 « Cela est lié aux mouvements de populations dans la province à la suite des conflits que nous traversons actuellement. Cette situation, prive l’accès des femmes aux soins, lorsqu’elles en ont besoin », selon Joseph Nakikulula. 

 UNFPA pense qu'il est urgent de réhabiliter les maternités détruites pour réduire la mortalité maternelle et infantile. Le responsable de cette agence onusienne estime à 3 millions USD, le montant minimum qu'il faut pour réhabiliter les « maternités endommagées » en vue de prendre correctement en charge les femmes victimes de la barbarie des hommes armés en Ituri. 

 Pendant ce temps, pour faire face à des difficultés de prise en charge des femmes affectées par les conflits armés en Ituri, UNFPA appuie des organisations partenaires. 

  C’est le cas de l’organisation des sages-femmes du centre médical Evangélique de Nyakunde de Bunia. L’une des responsables de cette structure salue à juste valeur l’assistance reçue de cette organisation onusienne. Ce qui a permis, selon elle, d’améliorer la qualité de leur travail, même si beaucoup de choses restent à faire. 

  

« Nous avons reçu 156 femmes parmi lesquelles l’on compte des femmes mal nourries, avec des infections sexuellement transmissibles. L’on reçoit des adolescentes de 13 à 14 ans qui sont enceintes. Il n’y a pas d’aide humanitaire. Nous ne saurons pas les aider ». 

  

D’autre part, plus de 400 cas de fistules vésicales vaginales ont été réparées par l’hôpital général de référence de Bunia grâce à l'appui de l'UNFPA. 

 L’insécurité reste un grand défi qui handicape les activités des organisations non gouvernementales sur le terrain en Ituri, selon les humanitaires.