Le peuple autochtone de Beni dans le Nord-Kivu demande plus d'accès aux «soins de santé», qui pose problème, dans plusieurs structures médicales. Leur représentant, Mokili Adondiana Kanzoka Jean, l'a fait savoir à l'occasion de la journée internationale des peuples autochtones, célébrée le lundi 9 août, sous le thème « Ne laissons personne de côté : les peuples autochtones et appel pour un nouveau contrat social ».
Dans son exposé sur l’accès aux soins de santé, Mokili Adondiana Kanzoka Jean, point focal du peuple autochtone à Beni et dans l’Irumu propose une autre alternative aux autorités congolaises sur les soins de santé.
Il suggère que la médecine traditionnelle soit associée à la médecine moderne.
Il a aussi insisté sur le fait que, pendant longtemps, les peuples autochtones maitrisaient la « pharmacopée traditionnelle ». Il sollicite que cette expertise léguée par les ancêtres soit mise au service de la science.
« Ce peuple autochtone pygmée vivait depuis longtemps de leur pharmacopée. Et cela sans tenir compte de médicament moderne suivant leur mode de vie de chaque jour. Ainsi, mes frères et sœurs, nous connaissons que nos grands-parents nous ont légué toutes ces connaissance empiriques. Ainsi, j’encourage mes frères peuples autochtones pygmées phytosanitaires de pousser les recherches en nous associant aux scientifiques pour améliore notre expertise », a indiqué Mokili Adondiana Kanzoka Jean.
Il a également déploré l'occupation de leurs espaces par des groupes armés qui détruisent leur végétation:
«Nous interpellons nos autorités administratives pour qu’elles puissent anéantir tous les groupes armés qui envahissent nos milieux naturels pour le ravitaillement de nos feuilles et de nos racines. Ce que nous utilisons pour notre santé de chaque jours ».
Divers produits réalisés par les peuples autochtones ont été ensuite exposés. Il s’agit entre autres de médicaments traditionnels, champignon fabriqué artificiellement, du miel et autres.
Le maire de la ville de Beni qui a ouvert les travaux à l'occasion de cette journée a quant à lui, appelé les pygmées à s’impliquer dans la recherche de la paix qui est un gage de développement.
Plusieurs pygmées de la région de Beni ont suivi des enseignements sur l’accès aux soins de santé et à l’éducation.