Les infirmiers des hôpitaux publics de Mbuji-Mayi entament une grève sèche au troisième jour du mouvement déclenché lundi 2 août. Les malades venus ce matin n’ont pas été reçus. Certains infirmiers rodent autour des hôpitaux pour empêcher leurs collègues qui voudraient accéder dans les hôpitaux.
L’hôpital général de référence Saint Jean Baptiste de Kansele, ressemble à un désert. Les portes du service d’enregistrement des malades, celle de la radiologie, de la pharmacie sont fermées. Quelques malades trouvés devant le service de laboratoire disent être abandonnés.
« Je suis venu avec ma femme pour faire les examens de laboratoire, mais nous avons trouvé le laboratoire fermé depuis 7h00. Les infirmiers ont peur d’être agressé par leurs collègues. Ils disent qu’ils sont en grève parce qu’ils ne sont pas payés », explique Jean Lumbaya qui a accompagné son épouse à l’hôpital.
Dans d’autres hôpitaux par contre, le service minimum est observé. Les malades gardés à l’hôpital général de référence de Bonzola sont suivis par les infirmiers affectés au service minimum tel que témoigne Lyly Ntumba, une garde malade :
« Malgré la grève, les malades sont suivis par les infirmiers. Moi j’ai amené un malade hier, il est pris en charge. Le médecin est venu ce matin pour l’examiner ».
Patrick Nkongolo, membre du syndicat Union nationale des infirmiers du Congo (UNIC) rappelle que les infirmiers demandent à l’Etat congolais l’alignement de ceux qui ne sont pas rémunérés (nouvelles unités) et le réajustement de leurs primes.