Au nom du gouvernement congolais, le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a appelé au calme mercredi 4 août, après la tension observée dans la matinée autour des commerces indiens à Kinshasa en représailles au décès controversé d’un étudiant congolais en Inde. Il a lancé cet appel après avoir suivi les explications de l’ambassadeur indien en RDC sur cette question.
« Ne cherchez pas faire du mal aux Indiens qui habitent la RDC. Nous sommes avec eux ici, nous marchons et mangeons avec eux, que ce soit ici à Kinshasa, à Lubumbashi ou ailleurs. Il n’est pas juste de les attaquer », a déclaré M. Lutundula, s’adressant aux Kinois en lingala.
Le gouvernement lance un appel au calme. Il invite les habitants de Kinshasa à « ne pas faire ce qu’ils ont fait le matin. On a appris de bruit de gauche à droite : ce n’est pas de grande ampleur. Mais, mieux vaut prévenir que guérir ».
Christophe Lutundula en a profité pour aviser les Congolais vivant en Inde :
« On ne défie pas l’Etat (...) De la même manière, nous demandons aux Congolais qui sont en Inde d’obéir aux lois indiennes ».
L’ambassadeur de l’Inde convoqué
Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères a tenu ces propos après avoi reçu l’ambassadeur de l’Inde en RDC, qui lui a fourni des explications sur la mort de Joël Malu Shindani, étudiant résident à Bangalore, une ville scientifique de l’Inde.
Selon ce diplomate, le jeune Congolais avait été piégé par la police indienne. Il a été, par la suite, attrapé avec la drogue. Arrêté, il a fait, quelques heures après, un malaise à la station de la police. Conduit à l’hôpital, il est décédé peu de temps après.
Sur place à Bangalore, les délégués de l'ambassade de la RDC en Inde se sont joints à l'équipe de l'autopsie pour plus amples informations sur la mort de cet étudiant.
Selon sa famille, Joël Malu Shindani avait 27 ans. Il était diplômé de licence en management en 2016. Il est rentré en Inde pour une autre formation en informatique.