Le processus de désignation des délégués au bureau et à l’assemblée plénière de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’évolue pas et est confronté à des difficultés. Le délai de 48 h accordé par le bureau de l’Assemblée nationale aux différentes forces vives de la nation pour désigner leur délégués au bureau et à la plénière de la Commission électorale nationale indépendante a expiré le vendredi 30 juillet.
Les confessions religieuses n’ont pas pu trouver un consensus. Dans leur rapport dont la primeur a été réservée au président de l’Assemblée nationale, les confessions religieuses affirment qu’elles n’ont pas trouvé de consensus après les discussions du 27 et 30 juillet. D’après ce rapport, deux confessions religieuses (Eglise Catholique et ECC) soutiennent le rejet de deux candidatures techniquement jugés meilleures mais ne remplissant pas l’exigence d’éthique, de réputation et de l’indépendance.
« Aux termes des discussions tenues au sein de la plateforme des Confessions religieuses le mardi 27 juillet 2021 et le vendredi 30 juillet 2021, après examen des dossiers des candidats, si un consensus a été trouvé sur les aspects techniques de quatre candidats, il a été évoqué deux points de vue divergents sur le plan éthique, indépendance et réputation de chaque candidat », note le rapport des confessions religieuses.
Cet argument est rejeté par les six autres confessions religieuses qui exigent cependant de passer au vote.
« Deux confessions religieuses considèrent que, sur le plan éthique et de l'indépendance, les griefs (informations et allégations) contre deux candidats de la liste (les meilleurs sur le plan technique), griefs qui affectent leur indépendance et leur crédibilité, ne permettent pas d'évoluer avec eux jusqu'au vote conformément à l'article 17 de la charte en vigueur. Ils demandent de les mettre de côté et d'évoluer avec d'autres candidats. Six confessions religieuses trouvent que les griefs relevés contre les 2 candidats soit ne sont pas prouvés soit ne concernent pas directement les candidats, il convient de passer directement au vote. Le président de la plateforme n'a pas voulu organiser le vote dans ces conditions », détaille le rapport.
La séance a été levée sur cette note de manque de consensus.
Cependant, les 6 confessions ont déposé, le même vendredi 30 juillet la nuit, au bureau de l'Assemblée nationale, la liste de deux candidats pour la présidence de la CENI et l’assemblée plénière.
Ensemble, Lamuka et le FCC déclinent l’offre
Constatant l’absence du consensus au sein des confessions religieuses, Ensemble pour la République dénonce, dans un communiqué publié vendredi 30 juillet, la confiscation par certains du processus électoral de 2023 en verrouillant la composition de la CENI.
Le parti de Moise Katumbi refuse donc dans ces conditions de designer le moindre candidat à la CENI. Il constate le manque de consensus autour de la désignation notamment du futur président de la CENI par les confessions religieuses.
« Ensemble pour la République refusera, dans ces conditions, de désigner le moindre candidat à la CENI. Il joint de ce fait, sa voix à celles des forces sociales et politiques qui exhortent les autorités à un esprit d'ouverture en vue d'un réel et sincère consensus national, conditions sine qua non à un processus électoral véritablement apaisé, crédible, transparent inclusif et dans le respect des échéances Constitutionnelles », fait remarquer ensemble pour la République.
Il joint à cet effet sa voix à celle des forces sociales et politiques, dont Lamuka de Martin Fayulu et FCC de Joseph Kabila, qui plaident pour un consensus national en vue d’un processus électoral apaisé, transparent, inclusif et dans le délai constitutionnel.