Une personne est morte, tuée par balle, dans un braquage perpétré jeudi 29 juillet dans la soirée par des coupeurs de route sur le tronçon Nyamunindi, dans la plaine de la Ruzizi à Uvira (Sud-Kivu). Selon des témoins, une autre personne est grièvement blessée.
Des coupeurs de route ont tendu une embuscade à un mini-bus en provenance de Bukavu pour Uvira ville sur ce tronçon, ajoutent des témoins, qui affirmaent que les passagers ont été dépouillés de leurs biens et deux hommes ont été atteints par balle.
L’un a succombé sur place et l’autre transféré à l’hôpital de Kiliba pour y recevoir des soins appropriés.
Peu avant ce braquage, des hommes armés non identifiés ont tendu une autre embuscade à un véhicule de l’ONG internationale ZOA. Le véhicule transportait les agents et quelques bailleurs de fonds des Pays-Bas qui étaient en visite de leurs activités à Tenge Tenge, dans le groupement de Luberizi.
A en croire des témoins, les assaillants ont ravi aux victimes des biens de valeur, des numéraires et de téléphones portables.
Un autre soldat des FARDC est tombé dans une embuscade la nuit de mercredi à jeudi au village de Luberizi. Les hommes armés non identifiés l’ont dépossédé de tous ses objets de valeur avant de le blesser à la machette.
Dans le groupement de Kigoma à l’Ouest de la cité de Sange, les miliciens maï maï Kapapa ont pillé des vaches dans le village de Kahungwe la nuit de mercredi à jeudi et les ont emmenés vers les collines surplombant ce groupement. La police a promis d’ouvrir des enquêtes à ce sujet.
Deux chefs de village enlevés à Kimuka ont été libérés jeudi 29 juillet, après paiement d’une rançon. Les victimes ont déclaré avoir été kidnappés par des rebelles burundais possédant 2 armes Aka 47.
Condamnation
Réagissant à ces multiples cas d’insécurité dans Uvira et plaine de la Ruzizi, le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise, André Byadunia condamne la collaboration des groupes armés locaux et étrangers dans ces multiples cas d’insécurité.
Il déplore par ailleurs que ces incidents soient perpétrés non loin des positions des militaires des FARDC.
« Nous exprimons nos sentiments de regret de voir que les choses sont en train de passer à une vitesse de plus en plus grande au lieu de baisser. Et pourtant nous avons les FARDC qui sont là, et la police ainsi que la vigilance de la population civile qui veille régulièrement », déplore-t-il.
André Byadunia s’inquiète de l’insécurité, avec la traversée des groupes armés sur la plaine de la Ruzizi et la route nationale vers les moyens et hauts plateaux.
« Parfois lorsqu’ils traversent, des véhicules tombent dans ces braquages et les gens sont enlevés. Nous pensions que les groupes armés locaux devraient faire un blocage à tous les groupes armés de l’étranger. Mais c’est le contraire. Pour nous c’est un sentiment de regret », a-t-il poursuivi.
M. Byadunia appelle toute la population à développer la province, en évitant toute forme de violences.