Le sénateur Augustin Matata Ponyo affirme attendre la clôture du dossier « zaïrianisation » par le parquet général près la Cour constitutionnelle suivi de la notification du bureau du Sénat, afin qu’il recouvre ses immunités parlementaires. Il le dit dans un communiqué de presse dont une copie est parvenue mercredi 21 juillet à la rédaction de Radio Okapi. L’ancien Premier ministre estime qu’en l’absence constatée des preuves justifiant son inculpation, le procureur devrait classer sans suite ce dossier.
Dans son communiqué de presse, Augustin Matata rappelle qu’il a été poursuivi et mis en résidence surveillée par le procureur général près la Cour constitutionnelle dans le dossier relatif à l'indemnisation des victimes de la mesure "Zaïrianisation", pour lequel ses immunités parlementaires ont été levées. « 24h seulement après sa mise en résidence surveillée, le procureur a ordonné la main levée immédiate pour insuffisance d’éléments pouvant justifier l’inculpation du Sénateur Matata », poursuit-il.
Par ailleurs, pour Augustin Matata Mponyo, répondre à une nouvelle invitation du parquet général sur l’Affaire Bukanga Lonzo serait aller à l’encontre de la décision prise par l’Assemblée plénière du Senat qui a la suite du vote le 16 juin dernier, a refusé d’autoriser les poursuites contre lui.
Sans pouvoir clôturer cette affaire de zaïrianisation, fait-il remarquer, le parquet général près la Cour constitutionnelle a invité de nouveau le sénateur Matata à comparaitre dans un dossier qui devrait lui être notifié sur place.
Ayant envoyé ses avocats pour raison de santé, ces derniers découvrent qu’il s’agit de nouveau du dossier « Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo », qui a déjà fait l’objet de trois réquisitoires rejetés par l’assemblée plénière du Sénat, fustige l’ancien Premier ministre.
Désapprouvant cette "tricherie", Augustin Matata Ponyo dit attendre recouvrer ses immunités levées précipitamment, en violation de l’article 217, alinéa 3 du règlement intérieur du Sénat.