Le SYMECO, le SYNAMED et le SYLIMED, les trois syndicats des médecins en RDC, ont programmé de déclencher une grève dans les services publics de santé de l’Etat ce lundi 12 juillet. Leur préavis de grève a expiré samedi 10 juillet, sans satisfaction de leurs revendications par le gouvernement congolais.
Ce malaise social entre banc syndical des médecins et l’Etat congolais persiste depuis environ trois ans. C’est depuis 2018 que les médecins, par le biais de leurs syndicats, tentent d’obtenir du gouvernement congolais une prise en compte d’un bon nombre de revendications.
Les revendications des médecins sont de trois ordres : administratif, pécuniaire et celles liées aux conditions de travail et gestion des hôpitaux.
Sur le plan administratif, les médecins attendent la promotion aux grades, la régularisation de la situation administrative des médecins nouvellement engagés, dits « nouvelles unités », ainsi que l’alignement des médecins non primés et la réhabilitation de la commission d’harmonisation des listes des médecins.
« Sur le plan pécuniaire, les médecins exigent un nouveau barème de rémunération qui est motivé par le fait qu’en 2019, il y a eu la dévaluation et il y a eu l’instauration brusque et inattendue de l’impôt professionnel sur la rémunération. Que l’injustice autour du taux de référence par rapport aux professeurs de l’enseignement supérieur soit corrigée. Que l’on réactive dans la rémunération des médecins les rubriques transport et logement », explique Dr Juvenal Muanda, secrétaire général du SYMECO.
Quant aux conditions de travail, les hommes en blouse blanche exigent la réhabilitation des hôpitaux publics, qui sont dans un état de détérioration, avec des plateaux techniques inadaptés et dépassés.
Ils fustigent également la spoliation des terrains des hôpitaux publics, le statut mitigé de certains hôpitaux, cas de l’hôpital du Cinquantenaire, et aussi la mauvaise affectation des effectifs du personnel.