Dans une déclaration conjointe publiée samedi 10 juillet à Mbandaka, le cadre de concertation provincial de la société civile de l’Equateur, la notabilité et la génération consciente s’insurgent contre l’annulation de la déchéance du gouverneur Bobo Boloko par le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur. Les signataires exigent le respect de l’indépendance de l’organe délibérant, qui avait voté pour cette déchéance, qu’ils disent soutenir.
Dans cette déclaration conjointe, lue par Fabien Mungunza, président du cadre de concertation provinciale de la société civile, ils demandent « au chef de l'Etat et Garant du bon fonctionnement des institutions, de prendre acte de la démission du gouverneur déchu pour le salut de la province de l’Equateur » et au vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Décentralisation, « de respecter la décision de l‘assemblée provinciale prise conformément à ses prérogatives constitutionnelles et réglementaires, sans la moindre interférence ; surtout qu’elle a reçu l’adhésion massive de la population ».
Faire le contraire, selon les signataires, « c’est être complice de la gouvernance chaotique du gouverneur déchu et contribuer ainsi à la misère indescriptible et à l’insécurité, dont est victime la population de l’Equateur ».
Par la même occasion, ils appellent le procureur général près la Cour de cassation de se saisir d’office du dossier de la mise en accusation « pour que l’Equateur recouvre ses droits confisqués ».
Enfin, ces trois structures citoyennes recommandent à la population de l’Equateur de rester mobilisée, « pour faire échec à toutes tentatives de torpillage de cette déchéance de l’autorité provinciale » votée par les députés provinciaux le mardi 6 juillet.
Le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo Okito, a annulé vendredi 8 juillet la déchéance du gouverneur de province de l’Equateur, votée mardi dernier par les députés provinciaux. Dans un message officiel, il a évoqué des troubles survenus lors de la plénière élective ainsi que la tenue de celle-ci hors des installations de l’assemblée provinciale.