Les conditions socio-économiques restent précaires dans la chefferie de Watalinga dans le territoire de Beni, a alerté samedi 10 juillet l’ONG Action pour la défense des droits de l’homme (ADEDHO). Elle a par ailleurs appelé le gouvernement à ses responsabilités.
Deux mois seulement après un retour progressif de la population en chefferie de Watalinga dans le territoire de Beni, leurs conditions de vie demeurent précaires. Face à cette situation, qui impacte négativement le vécu quotidien de la population locale, ADEDHO appelle le gouvernement à chercher des mécanismes pour relancer l’achat de cacao, culture par excellence locale, qui a chuté depuis que la société ESCO Kivu a suspendu ses activités dans cette zone il y a près d’un mois.
Plusieurs facteurs sont à la base de cette situation. Il y a d’abord, la suspension par la société ESCO Kivu d’achat du cacao dans cette zone il y a près d’un mois ; puis, l’interdiction de voyage des Ougandais voisins, due à la maladie de coronavirus. A cela s’ajoute l’impraticabilité de la route Mabau-Kamango.
David Muwaze, coordonnateur territorial de l’ONG Action pour la défense des droits de l’homme, explique la situation :
« Il n’y a pas de clients qui peuvent même venir acheter nos produits. Que ça soit l’huile de palme, mais aussi comme l’activité principale là de cacao aussi connait de difficultés. Il n’y a pas d’acheteurs qui soient capables de couvrir toute la zone, nous connaissons aujourd’hui de grands problèmes parce que ça impacte négativement la vie socioéconomique ».
Il a évoqué l’exemple de la passation prochaine des épreuves de l’examen d’Etat. « Les parents sont en train vraiment de se débattre, mais ça ne tient pas. Nous souhaitons à ce que le problème-là puisse être résolu », a-t-il plaidé.
Il faut dire par ailleurs que, la situation géographique de la chefferie de Watalinga est une autre cause des difficultés socio-économiques que connait cette partie du territoire de Beni. Avec la principale voie routière Mbau Kamangu, impraticable pour de raison sécuritaire.