Au lendemain du vote de la motion de défiance contre le gouverneur de l’Equateur, l’organe délibérant reste divisé.
Les activités de la session extraordinaire restent paralysées. C’est ce que les 7 députés qui se disent légalistes ont dénoncé jeudi 8 juillet à Radio Okapi. Ils désapprouvent le comportement de leur président, pour avoir séché l’hémicycle depuis ce vote au cours d’une plénière délocalisée.
Selon la porte-parole des députés dits légalistes, Marie-Josée Molebo, la province risque de ne plus avoir son budget rectificatif, ainsi que l’édit portant budget rectificatif et celui portant des droits, impôts et taxes dont elle a besoin pour son développement.
"On n’a pas travaillé par rapport à la matière qui a été prévue pour la session extraordinaire. Le président de notre assemblée provinciale, en la personne de l’honorable Claude Buka Lopulo, a organisé son aventure de la destitution du gouverneur d’une manière irrégulière et cavalière. Donc il a séché le bureau. Vous allez voir que toutes les activités sont paralysées. Rien que nous les (7) députés légalistes qui sommes ici à l’hémicycle", a-t-elle indiqué.
Pour elle, c'est difficile que la session extraordinaire se poursuive en l'absence du président :
" Nous ne savons pas où est le président. Il y a une crise qui s’installe déjà au sein de l’assemblée provinciale et entre les deux institutions (provinciales) suite aux intérêts égoïstes, à l’incompétence et à l’irresponsabilité dans le chef du président de l’assemblée provinciale de l’Equateur. Sur ce, nous sollicitons l’implication des autorités nationales pour éviter le pire".
Contacté, le président de l’Assemblée provinciale qui juge non fondés et discourtois les propos de ses collègues, a dit qu’ils ont encore un mois des travaux. Et dès que les conditions sécuritaires le permettront, il y aura des plénières en vue d’épuiser la matière de ladite session extraordinaire, a conclu Claude Buka.