Le corps des inspecteurs de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) menace de boycotter l’organisation des épreuves de l’examen d’Etat, si les frais de participation des élèves sont revus à la baisse. Selon eux, il ne revient pas aux députés provinciaux de s’immiscer dans l’organisation de l’EXETAT en fixant ces frais à 15$ par élève, soit 30 000 francs congolais.
Outre des soubassements juridiques, les inspecteurs disent avoir fixé le montant de 40$, 80 000 francs, sur base d’un planning avec des lignes budgétaires détaillées, selon Mwenze Marame, du comité provincial Sud-Kivu 1.
« L’assemblée provinciale, en instituant les 15$, elle ne s’est à pas référée à quelconque ligne budgétaire. Le comité provincial, avec les techniciens, on a tablé sur une ligne budgétaire réelle. Par exemple, le transport des malles contenant les épreuves de Kinshasa en passant par Goma puis Bukavu, avant de les acheminer dans les coins isolés. Il y a aussi le payement des intervenants. Tout ceci n’a pas été tenu en compte », explique-t-il.
De leur côté, les parents ne comprennent pas la décision de l’assemblée provinciale et se rangent du côté des inspecteurs. Mulemanza Jean-Paul, représentant d’une association des parents, explique :
« Que les politiciens ne nous vendent pas du vent. Lors de l’élaboration de la prévision budgétaire, nous parents, nous étions là, et on s’est convenu que les finalistes payeront 40 dollars, 80 000 francs, comme frais de participation. En dessous de 40$, on ne saura pas organiser ces épreuves. Ce sont nos enfants qui vont en être victimes ».
La balle est aujourd’hui dans le camp du gouverneur de la province du Sud-Kivu, Theo Kasi Nguabidje. Ce dernier affirme vouloir réunir toutes les parties prenantes dans cette crise, afin de trouver un consensus.